Et le voyage continue.. Deuxième étape

Nolan eut pour premier geste de ramener Reïna contre elle, fixant les villageois, plus que méfiant. Il ramena la petite dans un buisson où ils seraient cachés.

"Non... on retourne à notre hutte et j'irai nous trouver quelque chose... on reste pas ici..."

Ebahie, Reïna se laissa prendre à l'écart par Nolan puis le fixa quelques minutes, les yeux grand ouverts comme des soucoupes. Après, elle croisa les bras et, méfiante, elle dit, fronçant les sourcils :

"- Et mainteant, Nolan, tu vas m'expliquer comment cela se fait que maintenant, et pas avant, tu parles si bien! Tu nous caches quekqye chose... N'estt-ce pas ?"

Le Zafara soupira, les bras ballant. Reïna avait vu la vérité, le voyante avait vu la vérité. Il baissa les bras, l'air piteux. Et s'asseya avant de parler.

"J'vous ai menti, à toi, à Lindi... à Idril et c'est le plus dur. Je ne suis pas un Zafara sauvage qui a toujours vécu dans la rue je suis pas ça. Je suis la fils du roi de Médhyna... je suis un prince, Reïna... à ma naissance mon père a dit à ma mère de m'emmener loin du palais, elle m'a mis dans une chambre oubliée et a pris de soin jusqu'à mon adolescence, jusqu'à ce que mon père sache tout. Et cette fois il m'a jeté dehors. Dans ces moment-là... on a honte d'être un Zafara... je me croyais seul, jusqu'à ce que je rencontre Idril... si... si... si innocente Reïna tu peux pas savoir! Quand tu la regardes jouer tu pense à un enfant de trois ans. Même pas. Elle ne sait pas ce qui est bien ou mal encore. Si elle désobéit parfois c'est parce qu'elle ne comprend pas la moitié de tes paroles encore. Et quand tu l'as enfermée dans ta bibliothèque, elle n'a jamais compris pourquoi mais elle avait peur et elle se sentait plus que coupable, c'est ce qui l'a poussée à demander à sa tribu de la tuer. Et ce n'était pas de sa faute... elle est très sensible à tes humeurs, aux notres. Elle veut nous plaire à tous. Mais elle sait pas comment. Je sais tout ça parce qu'elle me l'ait dit.. que je parle comme elle"

Eberluée, Reïna ne dit plus un mot. Toujours dans le petit buisson avec Nolan, elle tomba à la renverse en arrière, désesperée. Elle était encore consciente, mais pas pour longtemps... Toutes ces révélations... Un choc... Nolan... Elle croyait pourtant le connaî^t^re... Mais elle avait eu tout faux... Une fois de plus... Elle ne dit plus rien, soupira. Le silence. Elle cherchait les motsd, les bons mots, pour le rassurer... Le consoler... Mais en vain... Elle finit par lâcher, rompant le silence..

"- Nolan... Tes origines... On s'en fiche... C'est... C'est toi qu'on aime... Que tu sois roi, prince, paysan ou soldat... On... On t'aime quand même.. Mais s'il te plait... Je t'en supplie... Arrête de nous mentir... Et tâche de bien parler, à l'avenir... S'il te plaît..."

Elle se tut, envoutée par le silence. Elle avait fait des erreurts avec Idril... Et elle les assumait. Ouh, ce qu'elle avait pu être idiote avant.. Mais le passé est le passé... Il fallait tourner la page à présent...

"J'ai rien dit à Idril, elle croit que je suis comme elle, elle m'aime Reïna, je l'aime aussi. Comme elle. Comme je suis. Si elle apprend que je lui ai menti, elle aura l'impression d'être à nouveau seule. Qu'elle seule est encore sauvage entre nous quatre, qu'on est mieux qu'elle. Je veux pas faire de peine à Idril, je l'aime trop. Même si je sais qu'un jour je ne pourrai plus me cacher. Mais je vais le faire. Pour toi. Parce que tu as eu la gentillesse de m'emmener chez toi, de me garder chez toi. C'est un des plus beaux cadeaux que j'ai eu"

Nolan alla faire un calin à Reïna.

"Ne t'inquiète pas pour Idril, ce qui lui arrive est normal. Ça va durer encore un moment puis ça partira tout seul. Elle n'est pas en danger"

"-O... Oui... Ca ferait beaucoup de peine à Idril d'apprendre ça... Elle déprimerait... Alors... Il vaut mieux se taire pour l'instant..."

Reïna soupira et calina aussi Nolan, le serrant de toutesq sses forces contre elle. Elle avait un réconfort à présent. Un réconfort appelé Nolan.

Un long moment plus tard... Qui sait... Une dizaine de minutes ? Une dizaine de demi-heures ? L'aïsha ne sut savoir combien de temps ils étaient restés là... Mais il était temps de partir, le soleil s couchait. Nolan et elle étaient encore couchés dansle buisson... Chacun perdu dans ses pensées respectives...

"- on devrait y aller, Idril doit s'inquiéter..."

"J'aime pas la voir triste, même si elle essaie de se cacher, ça se voit trop dans ses yeux"

Combien de temps furent-ils ici? Un petit moment? Longtemps? Le soleil se couchait. Ça faisait longtemps. Nolan fit relever la magicienne et la serra contre lui pendant qu'ils les ramenait à la hutte. Idril y dormait toujours, elle ne s'était pas réveillée. Les voyages devaient l'épuiser. Nolan reprit son rôle se colla contre. Idril ouvrit un peu les yeux, vit Nolan et lui donna une léchouille avant de redormir.

Reïna les regarda tous les deux, adossée à la paroi de la hutte. Qu'ils étaient mignons, ensemble... De vrais petits tourtereaux .. Adorables. Maintenant qu'elle connaissait le passé de Nolan, ça lui faisait bizarre de les voir tous les deux, ainsi, innocents, comme s'ils étaient tous les deux innocents, sauvages... Mais pas Nolan... ca changeait tout... Il était le fils du roi de Médhyna... Bah... Après tout, il semblait beaucoup plus heureux comme ça...

Son regard glissa vers Lindi. Elle dormait aussi paisiblement... Elle non plus ne se doutait de rien. Fallait-il lui dire ? Ou pas ? Après tout, elle était une petite fille, elle ne savaiot pas toujours tenir sa langue. Mieux ne valait pas.

Nolan frotta sa joue contre celle d'Idril.

"La vie en ce moment... je l'aime... je ne veux pas en avoir une autre... j'irais n'importe où, avec Idril, et je serai heureux..."

Il enlaça Idril qui grogna un peu dans son sommeil et déposa un baiser sur son front.

Reïna hocha silencieusement de la tête, bien qu'elle sut que Nolan ne pouvait pas l'apercevoir, comme la hutte était dans le noir total, la nuit étant tombée. Elle aussi mourrait de fatigue... Elle bâilla... Se glissa sur sa couche... Ferma les yeux et s'endormit immédiatement, commesi elle n'avait plus dormi depuis... Des lustres. Ce qui était presque la vérité, d'ailleurs.

"- Bo... Bonne... Nuit... No... Lan.."

"Bonne nuit Reïna..."

Il regarda Idril malgré le noir.

"Bonne nuit... mes chéris..."

À qui pouvait-il parler ainsi s'il n'y avait qu'Idril contre lui? Mystère. Mais il avait un sourire sur le visage, comme sa douce. Tous deux souriaient. Eux ils savaient. La surprise serait pour les autres.

le lendemain

Un moustique bourdonnait autour de la tête de Reïna. Elle fit une grimace, puis s'éveilla en sursaut. Autour d'elle, les couches étaient vides. Elle était seule. Non. Il y avait le moustique. Pestant contre ce maudit pays empli de maudits moustiques qui voulaient lui faire des maudites piqures, elle sortit tant bien que mal, vacillant encore par son réveil forcé... Hors de la hutte, personne non plus. Mais où étaient-ils passés ? Etait ce prudent de faire sortir Idril ou Lindi par leur état ? Maudissant encore tout ce qui l'entourait elle s'assit sur une souche d'arbre et se mit les mains sur le figure, baissant la tête... Dieu qu'elle était énervée...

Nolan avait conduit Idril à l'extérieur de la hutte pour lui faire un bol d'air. À elle et à Lindi. Qu'elles soient mieux sur leurs pieds et pattes. Tous trois étaient assis un peu plus loin, hors de portée de vue de Reïna. Lindi entre les deux Zafaras qui n'arrêtaient pas de ronronner et la lècher affectueusement parce que c'était amusant à faire et voir. Pauvre Lindi. Ils étaient à deux contre un, c'éait pas juste.

Lindi fixa les deux zafaras. Ils étaient eux trois assis dans l'herbe fraîche, Lindi coincée entre eux deux. Qu'ils semblaient heureux et au comble du bonheur ensemble ! Elle se sentait de trop. Vraiment de trop. Un peu honteuse, elle recula un peu pour laisser les deux tourtereaux ensemble. Elle passa ses bras autour de ses genoux repliés contre elle, et, avec un grand sourire, les observa. Heureusement qu'ils s'aimaient beaucoup ! Quelle serait la situation s'ils se seraient détestés au premier regard... La jeune acara n'osa même pas imaginer. Tout à coup, alors qu'ils étaient si bien, elle entendit des hurlements. Hein ? Quelqu'un de blessé... ? Non. Juste Reïna qui s'énervait.

"- Lindi ! Idril ! Nolan ! LINDI ! IDRIL ! NOLAN ! LINDIII ! IDRIIIL ! NOLAAAN !"

S'efforçant de rester calme, la fillette se leva, épousseta sa robe pleine de terre et d'herbe, et décréta aux deux zafaras :

"- Reïna est en train de s'époumonner sur place. Si on allait lui dire bonjour ?"

Les deux Zafaras regardèrent Lindi. C'était vrai. Ils entendaient Reïna. Idril s'éloigna d'eau pour sortir d'un fourré et japper quand elle vit sa... maman. Elle s'approcha d'elle, la queue battant l'air doucement, l'air un peu fatiguée mais sur pieds. Nolan poussa doucement Lindi devant lui, pour qu'elle le précède. Ils furent en vue eux aussi. Idril se colla contre Reïna et quémandait des calins comme un jeune chien le ferait, comme un Gruslen le faisait.

[Comme je peux m'en vouloir... Rah... Presque un mois... ><]

Reïna oublia instantanément sa colère passée puis calina aussi Idril. Son Idril... Elle ne put s'empêcher de lâcher un petit soupir. Bientôt Nolan et elles seraient sans doute des adultes, sûrement responsables. Pourtant, en tenant cette petite Idril fragile et insouciante dans ses bras, elle avait l'impression qu'elle resterait ainsi à vie. Précieuse, innoffensive... Comme une pierre précieuse emballée dans du papier de velours. Oui, c'était exactement ça. À l'intérieur, Idril était quelqu'un d'immensément bien. Pour e hcnager les idées, Reïna lança d'un ton guilleret :

"- Et si nous allions nous promener dans la forêt ? J'ai toujours rêvé de le faire !"

Elle afficha un sourire crispé, un peu forcé, lâcha Idril et prit la main de Lindi pour qu'elle ne s'inquiète pas. Promenons-nous, dans le bois... Tant que le loup n'y est pas ?

(Tu m'as pas dit que t'avais rep o0)

Idril ronronna dans les bras de sa maman. Elle lui donna des léchouilles pour se faire pardonner.

"Mama! Mama... à.... Idril!"

Nolan regarda la magicienne. Lui disant qu'il avait appris à la sauvage ce que voulais dire ce 'à' dans une pharse. Il grogna un peu pour bien garder son rôle de Zafara sauvage qui sait un peu parler. Reïna connaissait son secret. Il ne voulait pas qu'Idril le sache déjà.

Même si elle ressemblait à une gamine innocente de tout, il aimait Idril. Et savait qu,elle l,aimait aussi. Quand elle parlait la langue qu,elle connaissait, elle était différente de quand elle voulait se faire comprendre des gens normaux. Elle était plus femme quand elle grognait. Mais une femme tellement joviale et qui croquait dans la vie.

Les deux Zafaras se regardèrent à la proposition de Reïna. Aller dans la forêt. Ils ne connaissaient pas l,endroit. Ils pouvaient se perdre. mais tant qu'ils restaient sur le sentier, il n'y avait rien à craindre. Et puis une ballade... les deux Zafaras jappèrent pour dire oui en agitant la queue.